Le Massacre de Tours
(juillet 1562)

Gravure de Tortorel et Perrissin

Dès 1561, des affrontements larvés opposaient au sein de la ville de Tours les tenants des deux religions. La prise d’Orléans par le prince de Condé s’accompagne de la conquête de plusieurs villes voisines, dont Tours, mais aussi Blois, Loches, Chinon, Amboise, par ses partisans.

Les trésors des églises et abbayes, tout particulièrement celui de Saint-Martin de Tours, sont saisis et pillés, les statues et tombeaux brisés. Les campagnes, alors se soulèvent et ramènent de force à Tours la garnison protestante qui avait évacué la ville devant l’avance de l’armée royale dirigée par Antoine de Bourbon.

Enfermés dans l’église de Notre-Dame-la-Riche, à l’extérieur de la ville, et de ses fortifications, là encore représentées de manière peu précise et véridique, les protestants sont massacrés et leurs corps jetés dans la Loire. Perrissin insiste sur la présence des chiens et des corbeaux qui se jettent sur les corps échoués, allant jusqu’à se les disputer entre eux.

Certains des épisodes décrits, notamment l’éviscération du magistrat soupçonné d’avoir avalé une partie de ses richesses, sont racontés par Agrippa d’Aubigné mais doivent être issus de témoignages oraux, car on n’en connaît pas de récit antérieur à la gravure.

Le Massacre de Tours, juillet 1562
Le Massacre de Tours, juillet 1562 © S.H.P.F.

Avancement dans l'exposition