La littérature des protestants au XVIIe siècle

Au XVIIe siècle, à la suite de l’édit de Nantes (1598) qui accorde aux protestants le droit de cité en France, les œuvres littéraires émanant d’écrivains protestants sont surtout des écrits théologiques ou philosophiques.

Moyse Amirault

  • Apologie pour ceux de la religion (1647) par Moyse Amirault (1596-1664)
    Apologie pour ceux de la religion (1647) par Moyse Amirault (1596-1664) © SHPF

Moyse Amirault (1596-1664) est pasteur et professeur à l'Académie de Saumur. Il a publié plusieurs œuvres dont le Traité des religions contre ceux qui les estiment indifférentes (1631) et l’Apologie pour ceux de la religion (1647) qui est une vigoureuse défense des protestants accusés de contester l’autorité royale.

Charles Drelincourt

  • Avertissement sur les disputes ... de Charles Drelincourt
    Avertissement sur les disputes ... de Charles Drelincourt © S.H.P.F.

Charles Drelincourt (1595-1669) est le pasteur du célèbre temple de Charenton. Ses œuvres ont connu une grande notoriété et ont été traduites en plusieurs langues. Il s’agit du Catéchisme ou instruction familière sur les principaux points de la religion chrétienne (1642), de l’Avertissement sur les disputes et le procédé des missionnaires (1651) et de la Consolation de l’âme fidèle contre les frayeurs.

L'exil religionis causa

  • Histoire critique de Pierre Jurieu
    Histoire critique de Pierre Jurieu © S.H.P.F.
  • Dictionnaire historique et critique, Pierre Bayle
    Dictionnaire historique et critique, Pierre Bayle © Collection privée

De même, à la fin du siècle, c’est également dans le domaine philosophique et théologique que se situent les deux écrivains majeurs de la pensée protestante : Pierre Bayle, connu surtout pour son Dictionnaire historique et critique, et Pierre Jurieu, pour son Histoire critique des dogmes et du culte (1704) et pour ses Lettres pastorales aux fidèles qui gémissent sous la captivité de Babylone. (1686-1689). Tous deux ont choisi l’exil aux Pays Bas, alors que les libertés religieuses sont progressivement entamées en France jusqu’à la révocation de l’édit de Nantes en 1685 qui interdit le protestantisme dans tout le pays.

Lettres, chroniques et mémoires

  • Valentin Conrart, fondateur de l'Académie française
    Valentin Conrart, fondateur de l’Académie française © SHPF
  • Catolicon Francois par Théophraste Renaudot (1584-1653)
    Catolicon Francois par Théophraste Renaudot (1584-1653) © S.H.P.F.
  • Les Historiettes de Tallemant des Réaux (1619-1690)
    Les Historiettes de Tallemant des Réaux (1619-1690) © SHPF

Parmi les hommes de lettres, il faut également citer Valentin Conrart (1603-1675) qui a joué un rôle majeur dans le monde des lettres de son temps, mais n’a rien publié de son vivant, Théophraste Renaudot (1584-1653), considéré comme le premier journaliste français, fondateur de la Gazette de France (1631) et, dans un autre registre, Gédéon Tallemant des Réaux (1619-1690), qui dans ses  Historiettes  fait une peinture très colorée et réaliste de la société de son temps ou Maximilien de Béthune, duc de Sully (1560-1641) qui, dans ses mémoires, intitulées Économie royale, manifeste ses qualités de brillant mémorialiste.

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